L’historique de l’école Guy-Drummond
Origine du nom de l’école
L’école Guy-Drummond a été nommée en hommage à Guy Melfort Drummond, un soldat tombé au combat.
La vie de Guy Drummond
Né le 15 août 1887 à Cacouna, Guy Drummond était le fils de George Alexander Drummond et de Grace Julia Parker qui fut plus tard connue sous le nom de Lady Drummond. George Drummond, après avoir exercé divers métiers, devint président de la Banque de Montréal et fut nommé sénateur. Sa mère, Grace Drummond, était très active dans la communauté en présidant le Conseil national des femmes de Montréal et en recevant une mention d’honneur de l’université McGill pour ses œuvres de charité.
Guy Drummond a étudié à l’université McGill où il a obtenu son diplôme en 1909. Après ses études, il a travaillé à Montréal. En 1914, il épousa Mary Hendrie Braithwaite à l’âge de 27 ans.
En 1912, Guy Drummond fut nommé lieutenant. En 1914, il devint capitaine dans l’armée. Il partit pour la Première Guerre mondiale en Europe. Malheureusement, il perdit la vie au combat en France, le 22 avril 1915, à l’âge de 28 ans.
Après sa mort
En mémoire de Guy Drummond, sa famille décida en 1924 de construire une école sur l’avenue Lajoie. En 1931, une extension de l’école fut ajoutée sur la rue Dollard.
Jusqu’en 1987, l’école Guy-Drummond accueillait les enfants anglophones du quartier. Par la suite, elle devint une école francophone et fait partie du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys depuis 1998.
De l’école de quartier à une école internationale : un projet né de la diversité
L’histoire de l’École Guy-Drummond est profondément ancrée dans l’évolution de son quartier, des réalités éducatives montréalaises et surtout d’une volonté forte de se réinventer.
Fermée pendant quelques années, l’école a rouvert ses portes en 1987 comme annexe de la Commission scolaire protestante de Montréal (CEPGM). À l’époque, le bâtiment était partagé avec des services de loisirs municipaux et une école de ballet. Rapidement, les classes d’accueil se sont multipliées, accueillant des élèves issus de nombreuses cultures et communautés linguistiques.
L’école était alors francophone, mais jamais catholique, fidèle à son appartenance protestante. Ce statut particulier expliquait en partie que peu d’élèves du quartier y étaient inscrits, la majorité des enfants fréquentant les écoles voisines : Lajoie ou Stanislas.
Au fil des années, Guy-Drummond est devenue un point de service majeur pour l’accueil des élèves allophones, avec jusqu’à huit classes d’accueil fonctionnant simultanément. Le multiculturalisme s’est enraciné dans la culture de l’école, enrichissant les apprentissages et la vie quotidienne.
À l’aube de la fusion des commissions scolaires, en 1999-2000, l’école faisait face à un défi existentiel. N’ayant ni territoire officiel, ni programme distinctif, son avenir était incertain. C’est dans ce contexte qu’un petit groupe d’enseignantes et de membres de la direction ont proposé une idée audacieuse : transformer l’école en école internationale.
Le projet, porté par monsieur Sicard, alors directeur, a été soumis au vote du personnel. Bien que le programme primaire du Baccalauréat international (IB) fût encore peu connu, l’équipe a vu dans cette orientation une continuité naturelle avec les forces de l’école : la diversité culturelle, l’ouverture sur le monde et une pédagogie active centrée sur les projets.
Avec peu de soutien externe, les enseignants ont bâti eux-mêmes les fondations de ce nouveau projet éducatif : documents, plans, formations… Le tout dans un esprit de collaboration et de détermination.
Depuis, l’école internationale Guy-Drummond est devenue un modèle d’ouverture et d’engagement, fidèle à ses racines tout en regardant résolument vers l’avenir. Le virage international n’a pas été qu’un changement de programme : c’est devenu une identité, nourrie par l’histoire de l’école, par ses élèves, par ses membres du personnel et par les nombreuses communautés qui y ont trouvé une seconde maison.